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Crucial Blast Releases

GNAW THEIR TONGUES L'arrivée de la Terne Mort Triomphante CD GATEFOLD
CBR85
$9.98

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TRACK LISTING AND AUDIO SAMPLES:
1. L'arrivée de la terne mort triomphante ::MP3 SAMPLE::
2. Les anges frémissent devant la mort ::MP3 SAMPLE::
3. La mort dans toute son ineffable grandeur ::MP3 SAMPLE::
4. Le Chant De La Mort ::MP3 SAMPLE::
5. Le trône blanc de la mort ::MP3 SAMPLE::

One of the extreme metal/industrial underground's most unique bands, Gnaw Their Tongues arises again with a new album of majestic, orchestral death-terror called L'arrivée de la Terne Mort Triomphante, a series of five hymns to the death shroud, a celebration of dissolution. This Dutch one-man avant black/doom/industrial band is responsible for two of the most chilling albums of abstract heaviness to have been released in recent years (An Epiphanic Vomiting Of Blood and All The Grand Magnificence Of Perversity, both from Crucial Blast), but with this new full-length, Gnaw Their Tongues peels back additional layers of it's bombastic horror to reveal moments of euphonic beauty more than we've heard on the previous albums.

This is still harrowing stuff, though. The album opens with soaring choirs of the damned and a cacophony of tortured shrieks and demonic howling underneath a crushing, sludgy bass riff and pounding elephantine drumming, total blackened doom that's soon joined by peals of dissonant strings and softer droning cellos and violins. As you get deeper into " L'arrivée de la terne mort triomphante", there are moments of severe beauty that emerge, brief passages of fragile piano and mournful strings, the soft crackle of ancient vinyl grooves and French horns. These moments repeat throughout the album, lots of symphonic shadow that drifts amidst the pounding industrial blackness, but they never last for long as the spiraling woodwinds and cyclical piano figures inevitably become subsumed into the blasts of malevolent orchestral might. The fearsome martial drums and brass fanfares at the beginning of "Les anges frémissent devant la mort" eventually evolve into stretches of abstract industrial percussive pummel over droning strings and organ, and then into a stunning cinematic finale. That's followed by the clanking doom, swarming black buzz and sheet-metal cacophony of "La mort dans toute son ineffable grandeur/splendeur", the most industrial-sounding track on the album. "Le Chant De La Mort" is a lurching, blown-out death march that shifts into an infernal dubbed-out dirge, and the closing track " Le trône blanc de la mort (de white throne of death)" rumbles through funereal classical drift, waves of horns, strings, percussion surging into a series of dark, mournful shapes at first, but are then shattered by pounding doom metal drums and wailing choir voices, becoming an utterly grim blackened dirge with distorted shrieking vocals that are wracked with agony, ending the album with a suffocating atmosphere of death. At its heaviest, it's like funeral doom bathed in modern orchestral music, a cross between Penderecki and pitch-black doom filth, pulverizing and intensely evil.

Of course, this is essential for fans of previous Gnaw Their Tongues albums, but it's equally recommended to fans of both abstract blackened weirdness of bands like Emit, Abruptum, and Blue Sabbath Black Cheer, and the bleak Wagnerian industrial of In Slaughter Natives and Shinjuku Thief. Like the previous two Gnaw Their Tongues releases on Crucial Blast, this comes in a deluxe gatefold tip-on jacket (which is exclusive to the North American release of this disc). Released for North America and all other non-European/UK territories by Crucial Blast.

REVIEW FROM METALSICKNESS.COM:
Achetez-vous la Bible et lisez l’Apocalypse, ce serait drôlement pratique pour éviter d’avoir à décrire ce "truc" mortuaire, grandiloquent et jusqu’au-boutiste qu’est ce cinquième album de Gnaw Their Tongue (et 24ème disque depuis… 2006), "L’Arrivée de la Terne Mort Triomphante" (ça en jette quand même, Marduk doit en crever de jalousie). Au grand jeu du "alors ça ressemble à quoi de connu ce que je joue", Mories, l’unique musicien qui compose GTT, nous pose une sacrée colle : c’est pas du metal parce que c’est trop long et trop chiant, c’est pas de l’ambient parce que c’est trop agité et puis y’a plein d’instruments, c’est pas de l’indus parce que c’est trop abstrait… c’est pas du zouk non plus…
Gnaw Their Tongue développe sur cinq pistes et un peu moins de quarante cinq minutes un mélange très travaillé de tout ça avec comme toile de fond un concept simple : tu vas crever. Et quand tu vas crever, ton âme d’occidental trop riche pour être honnête, elle va aller droit en enfer mon pote, et tu vas en chier. Tu vas traverser le Styx en pédalo, faire une loooooongue rando jusqu’aux portes de la cité dolente et traverser les neufs cercles de l’enfer en vomissant d’effroi à chaque minute. En guise de Virgile, un Hollandais pas vraiment porté sur la pédagogie qui te plongera la tête dans la merde et te pourrira le bulbe avec une cacophonie démoniaque d’une intensité insupportable.
L’album s’ouvre sur le morceau-titre qui puise dans un indus complexe, cumulant des chœurs à la Carmina Burana, une basse distordue bien crade tapie dans l’ombre, des percussions concrètes et des nappes dark ambient. Comme ça, à première vue, on pourrait penser à un cousin pas si éloigné que ça de Karjalan Sissit (projet indus misanthrope de Markus Pesonen - Finlande - Cyclic Law Records), puis à Spektr quand l’ambiance vire au black metal avec les vocaux de goule vorace de Mories et la réverb’ de fond de caverne. Ensuite c’est l’inconnu, Gnaw Their Tongue brouille tout repère pour laisser la place à une musique effrayante, à l’instrumentation si complexe et dense qu’elle en devient rapidement insoutenable. LATMT traduit avec un soin maniaque la vision mystique-chaotique de son auteur, une vision de la mort comme une apparition titanesque et grandiose propre à faire sombrer l’auditeur dans une sorte de dévotion funèbre, une transe rituelle avec pour point d’orgue la rencontre glacée avec la grande faucheuse.
Un voyage, un long et épique voyage dans l’obscurité froide de la mort, voilà le sort que réserve cette musique à qui a l’esprit assez tordu pour entrer dans ce disque. Aux éléments metal (drones, riffs doom, batterie dépouillée, chant black extrême) se mêle une harsh noise nocive pleine de distorsion, de bruit blanc et de beats à décorner les boucs (essayez de rester debout en écoutant "Le Chant de la Mort"), tout ça sur fond de trip symphonique ultra-grandiloquent comme dans les skeuds de Dimmu Borgir. On passe ainsi de purs moments ambiants où des psaumes sataniques sont chuchotés à des pics d’extase pythique qui baignent dans le chaos. Parfois une ligne mélodique fragile vient percer l’épaisse canopée de la haine luxuriante de Mories pour le genre humain et c’est l’instant de grâce ("LATMT", "La Mort Dans Toute Son Ineffable Grandeur / Splendeur") malheureusement trop court et rare pour toucher profondément l’auditeur.
Dans la série des albums à écouter fort mais pas trop souvent, "L’Arrivée de la Terne Mort Triomphante", se pose là, comme un diadème sur la caboche purulente de la grande faucheuse. Un disque définitivement à part, d’une densité rare et difficile d’accès car superposant des couches et des couches de son qui videront quelques tubes d’aspirine avant de rendre les armes. Son exploration est un calvaire, les heures d’écoute au casque nécessaires pour apprivoiser le truc sont insupportables, on en sort lessivé, des acouphènes plein la tronche à cause de ces saloperies de bourdons, l’intériorité comme érodée par ce maelström de haine viscérale… et pourtant on y retourne, comme une laborieuse conquête, comme si ce disque développait chez nous une addiction morbide qui ne trouverait sa satiété que dans la matérialisation de l’horreur écoutée, un face à face shamanique avec celle qui ne fait jamais crédit.
Fin du disque. Ouf. On rallume la lumière, rien dans la piaule, rien dehors, c’est bon. Tiens, on va se passer un petit Agua de Annique avant de dormir, ça va aller mieux.
C’est cool Agua de Annique.